Du 19 mai
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[net] essai Liberation
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Auto. La dernière Peugeot au banc d'essai sur les routes de Normandie.
La 207, une morveuse nerveuse
par Luc LE VAILLANT
QUOTIDIEN : vendredi 19 mai 2006
Peu de regards incrédules, peu de cous dévissés pour détailler la dernière Peugeot. Ça se passe tout seul pour la 207 quand, par exemple, la 1007, le récent minispace de la marque, fendait l'oeil du moindre passant. Non que la prétendante manque de personnalité, mais c'est comme si elle était déjà inscrite dans le paysage, évolution plus que rupture, capitalisation des acquis plutôt que remise en jeu des fondamentaux. Sur l'autoroute de Normandie, puis sur les petites départementales qui mènent de l'Aiguille creuse d'Etretat à la rivière miniature de Veules-les-Roses, la 207 abat ses atouts, précise et incisive, chirurgicale dans sa frappe, mais peinant à serrer le coeur ou à écorcher un sourire.
Enjeu : succéder à la 206, cogner la Clio 3
Le pari économique est crucial et symbolique à la fois. La part des petites voitures dans le marché européen est passée de 31 à 33 %, ces sept dernières années, et devrait croître dans les mêmes proportions d'ici 2010. D'où l'importance stratégique de ce secteur, où Peugeot a des titres de noblesse à faire valoir. La 207 succède à deux blockbusters maison, la 205 (5,2 millions d'exemplaires vendus en France) et surtout la 206 (5,5 millions) qui garde le titre de meilleure vente française toutes catégories confondues. Dans ce match qu'adorent les Français entre leurs deux champions nationaux, Peugeot, sur ce segment, garde de l'avance sur Renault. La Super Cinq (3,2 millions), la Clio 1 (3,7 millions) et la Clio 2 (4,2 millions) restent en deçà des performances des «2» du Lion. L'intérêt du moment est que Jean-Martin Folz dégoupille sa 207 au moment où Carlos Ghosn reprend le Losange doté d'une Clio 3 qui ne porte pas encore sa patte. Contemporaines, ces deux «petites-moyennes» représentent des déclinaisons de leurs devancières plus que des propositions vraiment radicales. D'ailleurs, l'époque semble plus à la mutation permanente de la gamme qu'à la survenue bouleversante d'une comète tombée de Sirius.
Extérieur : gonflé et agressif en diable
Depuis quelques années, les bébés voitures osaient la bouille sympathique (la Twingo) ou le particularisme désarçonnant (la Ka). Mais, il faut aussi compter avec l'identité visuelle de la marque qui, à partir d'un modèle fondateur, essaime sur ses différents modèles au risque d'un copié-collé mal proportionné. Entre la Vel Satis et les dernières Mégane, entre la C4 et la C6, ça a plutôt marché. Chez Peugeot, l'élégance finement cravatée à la Pininfarina ne dura que l'espace d'un instant, et nous sommes actuellement en phase agressive, survitaminée, gonflement des joues et du courroux. La 207 pousse à fond cette logique. Façon tronche de cake plutôt que gueule d'amour, la calandre, béante et noirâtre, n'a rien d'une bonne blague, mais plutôt d'une bouche d'ombre aux mâchoires grillagées. Comme sur la 307, le capot renfle son museau, un peu rostre de galère cherchant qui couler bas. Et partout, ça joue des épaules, ça enfle du carénage, ça fait péter les coutures. A croire que la carrosserie a fait injection de Botox, plus cure d'hormones de croissance. Cela donne à la 207 des airs de petite frappe, dure au mal, inapte aux sentiments, que la féminité en amande des feux avant n'arrive pas à corriger.
Intérieur : fonctionnalité au «peppermint»
Autant, vu de loin, la bestiole semble peu engageante, toute à sa morgue de petit gladiateur bardé de suffisance, autant porte close, l'apaisement est garanti. Les manufacturiers ont tellement progressé que, au poste de pilotage, vous n'avez aucunement l'impression d'être dans une minimachine pour ouistitis riquiqui. La vastitude de la planche de bord, qui rejette le pare-brise là-bas au loin, vous dégage l'horizon, comme à un guetteur sur la dunette d'un monospace. Le volant se règle, en hauteur et en profondeur, et les accoudoirs sont accueillants à ceux qui aiment prendre leurs aises sans presser par inadvertance les poussoirs des vitres. Les fumeurs pourront même parfumer leurs miasmes à la menthe poivrée, à la mangue tropicale ou au tendre jasmin. Et la boîte à gants réfrigérée vous recrache des CD givrés.
Sinon, il y a dans l'habillage de la 207, un souci de fonctionnalité qui s'évite les gris-gris de la modernité. Pas de carte magnétique pour ouvrir les portes, on en revient à la clé. Pas de bouton pour démarrer, là encore on tourne la clé. Stop à l'affichage numérique, les cadrans circulaires, façon moto, se la jouent à la fois «Grand Prix» mais aussi aiguilles au compteur. Par contre, le navigateur par satellite trône entre les deux passagers avant. Il marche parfaitement, tout cela s'est ultrasimplifié. Mais, comme la voix horripilante du radioguidage met les nerfs à vif, il ne reste plus au GPS qu'à vous afficher des évidences. Oui, vous sortez de Fécamp. Oui, vous vous dirigez vers Saint-Valery-en-Caux. Mais, pour savoir ce qu'est devenu Arsène Lupin, s'il est passé par ici, s'il repassera par là, mieux vaut lever le nez de l'écran, arrêter de bidouiller le mode «menu» et regarder là-bas au loin, où les goélands se jettent du haut de la falaise et où les nuages viennent de cambrioler le ciel.
Conduite : facile, musclée
Il y a des voitures simples et évidentes. C'est le cas de la 207. Prise en main immédiate, accoutumance sans angoisse, place dans le trafic immédiatement réservée, gros rétroviseurs rétractables qui garantissent le juste retour des choses. C'est sans doute cela, la voiture moyenne du Français moyen : tout est à portée de main, tout tombe sous le sens, rien ne bouleverse vos us et coutumes, et c'est comme si les progrès étaient prédigérés pour vous éviter toute cure de Maalox. La version 1,6 l essence essayée, couleur gris fer nacré, grignote le bitume avec appétit, tient la route comme une Peugeot et renvoie du brut de pomme jusqu'au creux des sièges jugés un peu roides par les fessiers pointus. Pour un prix moyen de 17 000 euros, la 207 a la nervosité râleuse et la vivacité pimbêche qui plairont aux jeunes urbains-urbaines, qui veulent de la distinction unisexe à des tarifs milieu de gamme. Comme si était venu le temps de l'agressivité bien tempérée, de la virulence sans conflit, et autres façons d'en être sans se faire avoir.
La 207, une morveuse nerveuse
par Luc LE VAILLANT
QUOTIDIEN : vendredi 19 mai 2006
Peu de regards incrédules, peu de cous dévissés pour détailler la dernière Peugeot. Ça se passe tout seul pour la 207 quand, par exemple, la 1007, le récent minispace de la marque, fendait l'oeil du moindre passant. Non que la prétendante manque de personnalité, mais c'est comme si elle était déjà inscrite dans le paysage, évolution plus que rupture, capitalisation des acquis plutôt que remise en jeu des fondamentaux. Sur l'autoroute de Normandie, puis sur les petites départementales qui mènent de l'Aiguille creuse d'Etretat à la rivière miniature de Veules-les-Roses, la 207 abat ses atouts, précise et incisive, chirurgicale dans sa frappe, mais peinant à serrer le coeur ou à écorcher un sourire.
Enjeu : succéder à la 206, cogner la Clio 3
Le pari économique est crucial et symbolique à la fois. La part des petites voitures dans le marché européen est passée de 31 à 33 %, ces sept dernières années, et devrait croître dans les mêmes proportions d'ici 2010. D'où l'importance stratégique de ce secteur, où Peugeot a des titres de noblesse à faire valoir. La 207 succède à deux blockbusters maison, la 205 (5,2 millions d'exemplaires vendus en France) et surtout la 206 (5,5 millions) qui garde le titre de meilleure vente française toutes catégories confondues. Dans ce match qu'adorent les Français entre leurs deux champions nationaux, Peugeot, sur ce segment, garde de l'avance sur Renault. La Super Cinq (3,2 millions), la Clio 1 (3,7 millions) et la Clio 2 (4,2 millions) restent en deçà des performances des «2» du Lion. L'intérêt du moment est que Jean-Martin Folz dégoupille sa 207 au moment où Carlos Ghosn reprend le Losange doté d'une Clio 3 qui ne porte pas encore sa patte. Contemporaines, ces deux «petites-moyennes» représentent des déclinaisons de leurs devancières plus que des propositions vraiment radicales. D'ailleurs, l'époque semble plus à la mutation permanente de la gamme qu'à la survenue bouleversante d'une comète tombée de Sirius.
Extérieur : gonflé et agressif en diable
Depuis quelques années, les bébés voitures osaient la bouille sympathique (la Twingo) ou le particularisme désarçonnant (la Ka). Mais, il faut aussi compter avec l'identité visuelle de la marque qui, à partir d'un modèle fondateur, essaime sur ses différents modèles au risque d'un copié-collé mal proportionné. Entre la Vel Satis et les dernières Mégane, entre la C4 et la C6, ça a plutôt marché. Chez Peugeot, l'élégance finement cravatée à la Pininfarina ne dura que l'espace d'un instant, et nous sommes actuellement en phase agressive, survitaminée, gonflement des joues et du courroux. La 207 pousse à fond cette logique. Façon tronche de cake plutôt que gueule d'amour, la calandre, béante et noirâtre, n'a rien d'une bonne blague, mais plutôt d'une bouche d'ombre aux mâchoires grillagées. Comme sur la 307, le capot renfle son museau, un peu rostre de galère cherchant qui couler bas. Et partout, ça joue des épaules, ça enfle du carénage, ça fait péter les coutures. A croire que la carrosserie a fait injection de Botox, plus cure d'hormones de croissance. Cela donne à la 207 des airs de petite frappe, dure au mal, inapte aux sentiments, que la féminité en amande des feux avant n'arrive pas à corriger.
Intérieur : fonctionnalité au «peppermint»
Autant, vu de loin, la bestiole semble peu engageante, toute à sa morgue de petit gladiateur bardé de suffisance, autant porte close, l'apaisement est garanti. Les manufacturiers ont tellement progressé que, au poste de pilotage, vous n'avez aucunement l'impression d'être dans une minimachine pour ouistitis riquiqui. La vastitude de la planche de bord, qui rejette le pare-brise là-bas au loin, vous dégage l'horizon, comme à un guetteur sur la dunette d'un monospace. Le volant se règle, en hauteur et en profondeur, et les accoudoirs sont accueillants à ceux qui aiment prendre leurs aises sans presser par inadvertance les poussoirs des vitres. Les fumeurs pourront même parfumer leurs miasmes à la menthe poivrée, à la mangue tropicale ou au tendre jasmin. Et la boîte à gants réfrigérée vous recrache des CD givrés.
Sinon, il y a dans l'habillage de la 207, un souci de fonctionnalité qui s'évite les gris-gris de la modernité. Pas de carte magnétique pour ouvrir les portes, on en revient à la clé. Pas de bouton pour démarrer, là encore on tourne la clé. Stop à l'affichage numérique, les cadrans circulaires, façon moto, se la jouent à la fois «Grand Prix» mais aussi aiguilles au compteur. Par contre, le navigateur par satellite trône entre les deux passagers avant. Il marche parfaitement, tout cela s'est ultrasimplifié. Mais, comme la voix horripilante du radioguidage met les nerfs à vif, il ne reste plus au GPS qu'à vous afficher des évidences. Oui, vous sortez de Fécamp. Oui, vous vous dirigez vers Saint-Valery-en-Caux. Mais, pour savoir ce qu'est devenu Arsène Lupin, s'il est passé par ici, s'il repassera par là, mieux vaut lever le nez de l'écran, arrêter de bidouiller le mode «menu» et regarder là-bas au loin, où les goélands se jettent du haut de la falaise et où les nuages viennent de cambrioler le ciel.
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DILLON - Lionceau
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en tout cas il a du style niveau ecriture le journaliste.
ca change de certains magazines autos
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DILLON - Lionceau
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si je peux me permettre, il faut faire attention aux droits d'auteur en reecrivant l'article du journaliste ici. Je ne suis pas sur que cela soit legal. En toute amitié 

- tintinator
- Accro du lion
- Messages: 3486
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- Localisation: Aux anges...
Par contre par moment on ne sait pas si il apprécie ou pas, notemment pour l'aspect extérieur.
En plus le titre de l'article n'est pas engageant..

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HarikenRed - Accro du lion
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l article sur libération peut etre repris du momment qu'il y a l url et l auteur
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DILLON - Lionceau
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DILLON a écrit:l article sur libération peut etre repris du momment qu'il y a l url et l auteur
oui, mais je crois que c'est en partie seulement (je crois que c'est 30 %de l'article). A verifier.

- tintinator
- Accro du lion
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- Localisation: Aux anges...
dans ce cas on enleve les parties les moins bonnes mdr
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DILLON - Lionceau
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- tintinator
- Accro du lion
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- Localisation: Aux anges...
Je ne sais pas trop comment comprendre "morveuse nerveuse" ... est-ce flatteur comme le voudrais le contenu de l'article, ou alors pour la descendre ?
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pilou - Flood Addict
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- Enregistré le: 06 Mai 2006, 22:35
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greg-s a écrit:Je pense plutôt que "morveuse", c'est dans le genre jeune rebelle.
je pense aussi, manque marlon brando au volant!!



serieux, je crois aussi que c'est se qu'il a voulu dire...
- tintinator
- Accro du lion
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