par TBirdTheYuri » 05 Février 2012, 21:37
Du talc sur les joints de portières permet d'éviter le collage de ceux-ci.
Au démarrage, laisser tourner quelques secondes à l'arrêt pour que l'huile aie le temps de faire quelques tours de circuit. Le démarrage débrayé pour éviter au démarreur d'avoir à entraîner les pignons de boîte ça c'est aussi valable en été.
Avant de partir, on dégage la neige de tous les feux de signalisation, à l'avant comme à l'arrière, de même que les plaques et leurs éclairages. Si le toit est couvert d'une épaisse couche de neige, on la dégage aussi. Sinon, le risque c'est de se retrouver avec 20cm de neige sur le pare-brise au premier freinage, ce qui peut poser quelques problèmes pour la conduite, en plus de casser les essuie-glace.
Une fois parti, rouler calmement. La mécanique doit chauffer pour être bien lubrifiée. Et ça ne concerne pas que le moteur ; mais également la boîte, les cardans, la direction, les roues... Bref, toutes les pièces qui nécessitent une lubrification.
On peut utiliser le recyclage d'air au départ pour chauffer plus rapidement l'habitable (et éviter de faire entrer de l'air plus froid que celui de l'habitacle), mais dès que l'air qui sort est tiède, il faut l'enlever, car le recyclage recycle aussi l'humidité de la respiration des occupants, qui génère rapidement de la buée.
Pour l'extérieur, il faut virer le sel dès que possible, y compris sous le châssis. Les stations de lavage à rouleaux sont à bannir, car les cristaux de sel peuvent micro-rayer la peinture avec le frottement des rouleaux, et ces engins onéreux ne nettoient pas le dessous de la voiture.
La lance à haute pression est toute indiquée pour cela. On peut nettoyer les passages de roues, le dessous de caisse etc... Commencer par asperger la voiture de loin avant de s'approcher pour réchauffer doucement les vitrages et éviter un éventuel éclatement, surtout si la voiture a peu roulé avant (intérieur pas chauffé).
Pour le carburant, je ne suis plus emmerdé, le SP98 gèlant à des températures bien inférieures à ce qu'on peut rencontrer de pire ici. Pour le gazole, il peut y avoir des soucis en dessous de -10. J'ai rencontré plusieurs fois chaque hiver des pompes gelées quand j'avais mon AX mazout, récoltant plusieurs tickets "0 litre, 0€" au passage.
Sur ce point il n'y a pas de solution miracle, si ce n'est de ne pas attendre d'être presque à sec avant de se mettre en quête d'une station ouverte, non vide, et non gelée.
Les pneus hiver :
1 - Il en faut, dès lors que sa région est régulièrement soumise au froid. Neige ou pas neige, sous -5°C ça tient nettement mieux la route.
2 - Les pneus hiver, on en met quatre. Toujours quatre. Le coup trop classique des deux hiver devant et deux été à l'arrière, c'est la bonne recette pour faire un 360 au premier freinage sur la glace.
3-OK, un jeu de pneus hiver ça coûte 500€, mais pendant qu'ils roulent, le jeu de pneus été ne s'use pas... Et au final, utiliser 8 pneus été n'est pas beaucoup plus économique que d'utiliser 4 pneus été et 4 pneus hiver, pour le même kilométrage parcouru. Par contre, on limite le risque d'avoir un malus de 25% et une grosse facture, surtout si on est assuré seulement au tiers.
4-Autant que possible, investir dans 4 jantes, pour s'éviter la dépendance et le prix d'un garage tous les 6 mois. On peut trouver facilement des jantes acier d'occasion à très bon prix pour ses pneus hiver si on a un budget restreint.
5-Les rainures, en dessous de 4mm de profondeur, les pneus hiver ne sont plus très efficaces sur la neige et le verglas. Dans ce cas, finissez-les pendant la saison estivale, puis changez-les au début de l'hiver suivant.
Si l'on part en montagne, prévoir des chaînes. Elles se montent sur les roues motrices, seulement si la couche de neige est épaisse. Ne jamais rouler avec les chaînes sur le bitume. S'entraîner à les monter avant de partir, ce n'est pas sous -15°C dans 20cm de neige qu'il faut consulter la notice. Dans la voiture, les chaînes on les range au dessus des valises, et non pas en dessous.
Le panneau "chaînes obligatoires" ne signifie pas qu'il faut d'arrêter et les installer avant de poursuivre... Mais qu'il faut les avoir dans la voiture, et qu'il faut les mettre lorsque c'est nécessaire.
Avant un long trajet, prévoir de la nourriture, des boissons et une couverture à bord pour chaque passager. Très utile en cas de panne dans un endroit isolé. S'assurer de la charge du téléphone également.
La partie plus compliquée : la conduite.
Sur la neige et la glace, on ne roule pas comme sur le sec en été. Il faut accélérer modérément. Si au démarrage ça patine, inutile de faire siffler les pneus dans la glace. Cela n'a qu'un seul effet, celui de former un arc de cercle de glace compacte du même diamètre que le pneu, recouvert d'une fine couche d'eau.
Inutile d'espérer s'en sortir de la sorte, car dans ces conditions l'adhérence du pneu sur la glace est inférieure à celle d'un savon de Marseille sur l'émail mouillé et savonneux du bac à douche. Dans ce cas, on essaie de partir tout doucement en braquant sur un côté, voire en reculant un peu si nécessaire.
Si ça ne fonctionne pas, on descend et on essaie de dégager un peu de glace au niveau des roues motrices. Un petit piolet ou un outil quelconque adapté dans la voiture peut être utile pour ça.
Niveau freins, moins on s'en sert, mieux c'est. Anticiper les carrefours, virages et autres obstacles à l'avance. Relâcher l'accélérateur 200 ou 300 mètres avant un rond-point permet d'arriver dessus à moins de 40km/h sans avoir touché la pédale centrale, principale cause des pertes de contrôle.
Si la voiture commence à se mettre en crabe, on lâche l'accélérateur, on débraye, et on tourne le volant dans le sens normal pour corriger la trajectoire. Si malgré ça la voiture se met complètement de travers, alors on bloque les 4 roues, car il n'y a plus de solution de rattrapage pour quelqu'un peu expérimenté sous ces conditions, et on attend l'arrêt complet.
